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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/69

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face d’une fille où d’un garçon ; il suffit qu’on le sache et c’est tout et je n’en veux pas dire davantage ici.

Mais enfin du moment qu’une femme est enceinte, avec les rayons X et au bout de quelques mois de grossesse, je puis lui indiquer à coup sûr le sexe de son enfant.

Sans doute c’est admirable, c’est beaucoup, c’est tout, direz-vous ? Pardon, ce n’est pas tout et c’est là où ma découverte devient vraiment utile à la pauvre humanité, car non-seulement j’indique à coup sûr le sexe du futur bambin mais j’indique avec la sûreté du diagnostic scientifique les jumeaux avec leur sexe respectif, quand il y en a deux et même quand il y en a trois, ce que l’on appelle alors des trumeaux !

Et c’est à ce moment qu’apparaît le côté vraiment humanitaire et supérieur de ma découverte, car la malheureuse mère qui vivait sur la foi des traités, avec l’espérance d’un poupon, est tout à fait enchantée, sinon d’avoir deux gosses, comme à l’Ambigu, du moins de savoir qu’elle doit préparer de suite deux layettes pour deux petits voyageurs qui vont faire leur entrée dans le monde et dont par surcroît, on lui indique les sexes !

Oui, mes chers lecteurs, voilà la belle découverte que je viens de faire, après de nombreuses expériences réalisées aux Maternités des trois républiques de Libéria, d’Andorre et de Santo--