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Copenhague, morceau important et d’un caractère poétique ; un bas-relief de la Nuit entourée de douze figures groupées avec beaucoup de grâce, mais qui rappellent une peinture du Corrège sur le même sujet. Nous admirons un autre bas-relief très-beau représentant Priam aux pieds d’Achille. Enfin, nous nous arrêtons longtemps devant une charmante statuette d’enfant endormi, au bas de laquelle nous lisons le nom de Holbeck.

— Ceci n’est donc pas de M. Thorwaldsen ? demande le Carthaginois.

À ces mots, un grand jeune homme d’une physionomie distinguée s’approche de nous.

— Messieurs, dit-il, cette statue est de moi. Je suis élève de Thorwaldsen.

Don Asdrubal n’écoute rien. Il se courbe, regarde le nom gravé sur le marbre, en étudie la prononciation difficile en faisant une grimace par excès d’application ; puis il se tourne vers l’artiste et répète trois fois :

— Holbeck ? Est-ce cela ? L’auteur s’appelle Holbeck ?