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Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 2.djvu/227

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dessous d’une armée terrible de Titiens, de Paul Yéronèses, de Bonifaces et de Tintorets. Les éloges pleuvaient à tort et à travers. Le seul tableau qu’on ait traité avec réserve est celui de M. Aurèle Robert, et à mon sens c’était précisément le seul ouvrage de mérite qui se trouvât dans toute l’exposition. L’artiste étranger arrive difficilement au titre de pittore aussi bravo que celui du crû. La peinture a chez nous le privilège de faire dire à la critique plus de bévues en deux mois que dans le reste de l’année. En Italie, elle inonde les journaux d’une cascade permanente de fades compliments. Cependant croiriez-vous qu’il y a dix ans, ces mêmes critiques si prodigues d’encens ont eu le courage d’attaquer outrageusement dans leurs petits feuilletons Léopold Robert ? Le tableau des Pêcheurs, que nous mettons au premier rang des ouvrages modernes, n’a pas eu le bonheur de plaire à un écrivain qu’on m’a montré un soir au café Partenope, et dont j’ai refusé net de faire la connaissance pour cette raison. Ce monsieur