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Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 2.djvu/78

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tait en habits râpés pour aller recueillir un héritage de cent mille ducats. Le fond de la voiture était occupé par un jeune médecin très-loquace, et par une jolie demoiselle, lectrice d’une princesse allemande , et qui pleurait dans son mouchoir en retournant chez ses patrons.

Une fois qu’ils ont quitté la dalle glissante, les trois squelettes de chevaux prennent une espèce d’amble allongé. La machine roule sur un beau chemin bordé de vignes en arceaux. Nous traversons le village d’Averse, où est la maison des fous, et dont le nom proverbial à Naples répond à notre Charenton. Vers onze heures, la chaleur commençant à devenir excessive, nous arrivons à Capoue, premier lieu de repos désigné pour le rinfresco sur notre itinéraire. La nouvelle Capoue date du IXe siècle. Ce n’est pas elle qui séduisit Annibal, avec ses rues malpropres. L’antique Capoue se voit à un mille de distance. C’est aujourd’hui le village de Sainte-Marie-Majeure. Mes compagnons de voyage, étant du pays, et assurés