Aller au contenu

Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/211

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXXII

LE JARDIN DES PLANÈTES

Le jour où le Grand Laboratoire Central commença à devenir tout-puissant, on sentit se développer, petit à petit, dans l’esprit de tous, la haine de ce que l’on appelait jadis, aux temps barbares, la Beauté. Déjà, aux époques les plus anciennes, les penseurs qui vivaient d’idées pures avaient exclu les poètes de leur république. Bien plus tard, au moment même des premiers balbutiements de la science nouvelle, on avait compris toute l’inutilité pratique des anciennes formules magiques, religieuses ou littéraires qui avaient bercé les premiers âges de l’humanité. Tout d’abord, on avait supprimé toutes les religions dont le symbolisme paraissait d’une naïveté excessive. Puis, on s’était attaqué petit à petit aux religions