Aller au contenu

Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
260
VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

tion presque immédiate de la distribution des produits nécessaires à la vie.

Malheureusement, si cette organisation admirable donnait d’heureux résultats pour la satisfaction collective des besoins matériels, elle réduisait, chaque jour davantage, l’initiative individuelle et, à force de vouloir asservir la matière à leurs besoins, au moyen des machines, les hommes ne furent plus eux-mêmes que les simples rouages d’une même machine sociale.

Cela s’exagéra à un tel point que peu d’années plus tard, deux esthètes sauvages, échappés aux progrès de la science et venus d’on ne sait où, physiquement constitués comme on l’était encore au début du vingtième siècle et, croit-on, de sexe différent, s’introduisirent dans l’Europe africaine et, sans le moindre effort, imposèrent, durant six mois, leur volonté tyrannique au monde scientifique, sans que l’on ait pu découvrir un moyen sérieux de les réduire à l’impuissance.

Aucun rouage, en effet, n’avait été prévu par le Grand Laboratoire Central pour ce genre de combat, et aucun individu n’avait alors l’esprit assez général et assez souple, le corps suffisamment