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LA MAISON DES CORPS

mécaniques, de même que l’on ne pouvait comprendre au vingtième siècle, l’esclavage humain des temps passés. Et cependant, il faut bien le dire, cette libération ne pouvait se produire qu’après des siècles de préparation et de progrès.

La grande renaissance idéaliste ne fit du reste, en abolissant l’esclavage mécanique, que suivre et compléter ce même mouvement vers la liberté qui s’était dessiné depuis les origines du monde et que les sociologues des temps passés n’avaient pas su reconnaître ni dégager comme il le méritait. Au vingtième siècle particulièrement, au début de la période scientifique, on s’était plu à glorifier le travail d’une façon ridicule. On avait confondu, sans y prendre garde, l’activité libre de l’esprit humain qui fait toute sa gloire et le travail forcé rudement imposé par les nécessités du corps matériel, puis par extension du corps social. Et cependant, depuis de longues années déjà, il était évident que cette glorification effrénée et maladive du travail social était en contradiction avec les aspirations les plus légitimes de l’humanité, qu’elle heurtait brutalement les idées les plus hautes des penseurs de génie, tout aussi bien que les désirs les plus bas de la foule.

Un examen attentif des civilisations passées eût suffi, cependant, à révéler que l’homme, depuis