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Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/302

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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

dimensions, ne fut plus que la quatrième dimension complémentaire opérant la synthèse définitive du monde, permettant à l’esprit de saisir d’un seul coup, sans l’intermédiaire d’aucune notion accessoire de temps ou d’espace, la substance même des phénomènes.

L’absolu, l’unité, autant d’expressions jusque-là vides de sens qui prirent exactement leur place lorsque l’on comprit qu’elles devaient être complétées par la notion de la quatrième dimension, nécessaire pour opérer la synthèse depuis longtemps souhaitée de la connaissance intégrale. L’amour, dans cette compréhension nouvelle de l’univers, suivit la même évolution ; on comprit qu’il n’était, en somme, que l’obscur instinct panthéistique qui poussait l’humanité, depuis des siècles, à poursuivre son unité intellectuelle dans une même pensée commune, dans une irrésistible sympathie d’éléments homogènes.

Toutes les dissemblances, toutes les luttes, tous les antagonismes anciens n’étaient dus qu’à la façon fragmentaire dont on s’était contenté, jusque-là, d’étudier l’univers. Lorsque tous ces rayons divergents de la pensée eurent trouvé leur foyer commun dans la synthèse des quatre dimensions, les variations naturelles ne furent plus que les manifestations harmoniques d’une même pen-