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Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/308

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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

était due à un antagonisme, où toute énergie se traduisait par une dissociation, on ne peut comprendre ce qui se passa alors. Ou tout au moins, si l’on voulait s’en faire une idée approchée, on dirait grossièrement que ce fut la fin du monde.

En réalité ce fut seulement le commencement du règne de l’unité hétérogène définitivement constituée, la suppression de tout mouvement et de tout travail, de tout phénomène extérieur, l’union définitive de tous les êtres en un seul. Mais, je le répète, ce sont là des mystères qui défient toute description à une époque où toute description doit encore s’appliquer à une lutte ou à une dissonance entre éléments à trois dimensions toujours incomplets et toujours antagonistes.

Impondérable, sans mesure, sans espace, l’univers intellectuel tel qu’il fut alors pour l’éternité, n’offrit rien de comparable à l’idée phénoménale que nous pouvons en avoir. Et pour parler l’incohérent langage d’aujourd’hui, nous pourrions prétendre qu’il fût alors définitivement mort si nous ne savions que, délivré pour toujours de l’absurde notion du temps, n’ayant plus à proprement parler, ni commencement ni fin, son empire s’était alors étendu, aux époques mêmes où nous croyons que nous vivons.