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Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/95

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LE RAJEUNISSEMENT DES CELLULES

plus parfaite de la vie, il n’en demeurait pas moins vrai que les hommes naissaient comme autrefois, passaient tout d’abord par une période d’enfance naïve et enthousiaste, puis par les réflexions de l’âge mûr, pour finir enfin par l’autoritarisme de la vieillesse. Et, forcément, comme au temps jadis, ils constataient que leurs idées se modifiaient avec le temps, que les hautes situations et l’autorité venaient avec l’âge. Comme autrefois, c’était entre les mains des plus âgés que se trouvait l’expérience, c’est-à-dire le pouvoir, et, tout naturellement, toujours comme autrefois, les idées générales s’inspiraient instinctivement du développement de la vie humaine. Les vieillards, de la meilleure foi du monde, discréditaient les idées de la jeunesse, ils préconisaient celles que l’on peut avoir sur le déclin de la vie, ils classifiaient les passions et les désirs, suivant l’âge auquel on les éprouve plutôt que d’après leur valeur propre.

C’est ainsi que, très rapidement, l’amour avait été discrédité par les légistes du Gouvernement comme il avait été dédaigné par les sages d’autrefois ; les procédés artificiels furent seuls en honneur ; l’étude désabusée et les tristes recherches scientifiques sans issue de l’âge mûr furent réputées, comme au temps des philosophes anciens,