Page:Pechayrand - Essai sur le médicament.djvu/29

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L’accumulation est encore occasionnée par le cantonnement de certaines substances dans des points restreints de la circulation. On n’en a d’exemples que dans le plomb et le mercure. Ces agents, restant emprisonnés dans le système hépatique ou s’en échappant pour tomber dans l’intestin, retournent dans le foie et s’y emmagasinent. Mais au moment où ils entrent dans la grande circulation, leur apparition est l’occasion de désordres qui représentent la résultante des effets restés latents.

Enfin, on a parlé d’une dernière cause d’accumulation consistant dans la disparition complète du travail d’absorption sous l’influence des perturbations morales et dans son activité, après son rétablissement, à s’emparer des doses qui étaient restées en dehors du sang. Si cela est possible, nous estimons que cela n’a que rarement lieu chez nos animaux.

L’accumulation reconnaît donc diverses causes dont on n’entrevoit pas toujours la mise en action, et c’est pour ce motif que nous insistons aussi longuement sur cette question trop délaissée par nos auteurs et à laquelle on pourrait peut-être rattacher des faits jusqu’ici inconnus dans leur cause. Nous serions heureux d’avoir fixé sur ce point l’attention du monde vétérinaire. Nous terminons en posant ce précepte qu’il faut toujours s’informer du fonctionnement des sécrétions et proportionner les doses à leur activité. On s’évitera peut-être ainsi des mécomptes dans la pratique, mécomptes dont on à une source non moins fé-