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Page:Pechayrand - Essai sur le médicament.djvu/33

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sur le compte d’une altération des substances ou sur une erreur de dose ou d’administration. L’assuétude reconnue, on la combat en élevant les doses ou par l’usage des succédanés.

Synergies et antagonismes. — Tous les jours, l’homme qui connait l’art divin de guérir fait des ordonnances où sont associées diverses substances. Par cette réunion il ne se propose pas seulement d’en faciliter l’administration ou de les rendre agréables au goût, il cherche à accroître ou à diminuer leur puissance d’action sur l’organisme. Cette conduite repose sur le principe des synergies et des antagonismes médicamenteux. Deux agents sont synergiques l’un de l’autre, quand ils se corroborent dans leurs effets, quand ils réunissent leurs actions pour concourir au même but. Ils sont antagonistes, si l’un atténue ou neutralise les tendances de l’autre.

Trousseau ramène à cinq types les associations médicamenteuses suivant le but qu’on se propose :

Augmenter l’action d’un médicament : ce résultat est atteint par la combinaison de médicaments du même genre ou bien par l’association de préparations ayant toutes la même base ;

Diminuer son action irritante ou la détruire : cela s’obtient en augmentant ou en diminuant sa solubilité ;

Obtenir en même temps les effets de deux ou