Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/37

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toute raison de vivre. L’Empire devient un immense cimetière, où se décomposent les cadavres des peuples étouffés.

Où la vie, la liberté se réfugieront-elles ? Dans de petits groupes locaux, trop faibles pour porter ombrage. Si les peuples n’existent plus, on voit renaître 1o Les villes sous formes de municipalités ; 2o Les classes ouvrières sous forme de corporations.

Libertés municipales, libertés corporatives, voilà les seules libertés que le despotisme impérial tolérait : avec une singulière analogie des deux côtés. Même indépendance locale, — même administration élective, — même souci de chercher des patrons, des défenseurs parmi les personnages influents.

Le but de ces libertés, octroyées, encouragées par l’État, c’est d’empêcher le