Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à faire ? Se défendre ; se fortifier ; s’entourer d’un fossé et d’un mur. C’est ce qui se fit la longue. Les villes se resserrèrent dans une ceinture de remparts ; les riches garnirent leur propriété et armèrent leurs gens, de façon à se pouvoir protéger. Mais le paysan, mais le petit propriétaire, mais l’habitant du village ? Le voilà livré aux hasards d’un temps de guerre et d’invasion continuelles. Qui le protégera ? Le gouvernement régulier ? Il n’y en a plus. Lui-même ? Il est trop faible. Il faut qu’il se mette sous la tutelle de son voisin plus fort. Mais cette tutelle ne lui sera pas donnée pour rien. Le protecteur exige que le protégé reconnaisse sa domination, déclare qu’il tient son champ de lui, qu’il est « son homme » comme on disait, qu’il lui paye une redevance à ce titre. Le faible pour avoir un peu de sécurité renonce à sa liberté et à son indépendance.

En même temps, les « ducs » et les