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Page:Pelletier - La Femme en lutte pour ses droits, 1908.djvu/70

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la femme en lutte pour ses droits

les idées qu’elle a reçues ou qu’elle est parvenue à préciser dans les groupes féminins, elle doit aller les répandre partout et notamment dans les partis politiques.

À l’heure actuelle les partis politiques ne sont qu’à peine entr’ouverts aux femmes, les féministes doivent donc s’attendre à y être accueillies de fort mauvaise grâce ; mais loin de s’en décourager il leur faut n’en mettre que plus d’ardeur à enfoncer la porte qu’on tarde à leur ouvrir : « Quand même et malgré vous ! », telle doit être leur devise.

Dans le parti socialiste les femmes sont reçues en principe et, en principe toujours, elles y sont traitées à l’égard des hommes sur le pied de l’égalité absolue. En pratique, seule la femme qui vient doubler son mari, son père ou son frère, est accueillie sans objection, mais contre l’admission d’une femme, venant pour son propre compte on trouve toujours des empêchements. Il ne faudra pas s’y arrêter ; on fera valoir les règlements du Parti que l’on peut se procurer partout, on insistera ; au besoin, repoussée d’un groupe, on en cherchera un autre plus accueillant ; avec un peu de persévérance le triomphe est certain.

Le parti radical a ouvert maintenant aux femmes les portes de ses groupes dits « Jeunes-