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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/112

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

demande un temps infini ; j’y ai donc renoncé pour-cette fois-ci.

» Du reste, j’ai vu les portraits des archiduchesses qui sont, à mon avis, fort peu ressemblants. »


« Ce samedi 5 décembre, après minait.


» Ce matin, à dix heures et demie, je suis allé trouver mon aimable mentor ; de là nous nous rendîmes à la cour, il était près de midi, l’impératrice était à la messe, elle repassa bientôt par la salle où se tiennent les ministres étrangers, et ce fut là le moment où le Grand-Chambellan m’a présenté ; j’ai été prévenu qu’il fallait faire une génuflexion et baiser la main, je me suis donc conformé à l’usage. Elle m’a parlé avec bonté, et m’a demandé si je venais de Niemirow, comment j’avais trouvé les chemins ; mais ce qui m’a étonné davantage, c’est qu’étant rentrée un instant après dans une autre salle où il faut avoir ses entrées pour la suivre, elle conta à Poniatowski[1], en personne instruite, toute mon histoire, sans aigreur, sans critique, et avec un air

  1. Le prince Joseph Poniatowski, dont nous avons vu la brillante conduite à Sabacz, où il servait l’Empereur d’Autriche en