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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/128

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.


LE COMTE VINGENT À LA CONTESSE HÉLÈNE


« Hélas ! ma chère Hélène, tout ce que j’ai soupçonné s’est trouvé vrai.

» — Votre projet est bien fait, me dit-il, mais la comtesse a une fille et le prince de Ligne a écrit à l’impératrice, il est juste de pourvoir à son sort.

» — Rien de plus juste, monsieur le comte, mais il est juste aussi qu’elle soit remise entre les mains de sa mère, et qu’elle ne se marie que de son consentement, et sous cette condition je lui ferai le sort que vous jugerez à propos de fixer vous-même.

» — II suffira de lui faire le sort que les lois de Russie ont fixé pour les filles. Quant à votre condition, elle est juste et raisonnable, mais je doute que les Ligne y consentent. J’en parlerai à l’impératrice.

» Après une petite pause :

» — Ce n’est pas tout, dit le comte, je suis en correspondance réglée avec le prince Repnin ; il m’a envoyé la lettre de votre première femme, née Mycielska, il m’a envoyé aussi votre réplique qui m’a paru très insuffisante. Elle a encore écrit en droiture à l’impératrice, elle lui a fait répon-