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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/138

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

Jamais il n’avait pu résister au plaisir de décrocher un bon mot, fût-ce aux dépens de son meilleur ami, et quitte à le regretter aussitôt après.

Voici l’explication qu’il donne lui-même du refroidissement survenu dans ses relations avec le prince Albert et l’archiduchesse Christine, dans l’intimité desquels il vivait peu d’années auparavant.

« Quelques commérages de femmes, quelques dits, redits et malentendus pouvaient avoir refroidi l’archiduchesse[1] à mon égard ; mais, sans que j’aie su pourquoi, elle a eu l’air de prendre au tragique, comme manque de respect pour toute sa famille, un quiproquo d’adresse et de maladresse.

» Mon adjudant, Dettinger, mit, sur une lettre au prince Albert, l’adresse de ma femme, et à celle-ci l’adresse du prince Albert. J’écrivais de Paris, j’avais proposé à l’archiduc Ferdinand et à son archiduchesse de venir à Bel-Œil, et j’offrais le même rendez-vous aux Altesses Royales de Bruxelles. Or je disais, dans ma lettre qui fut remise au prince Albert, en parlant des Altesses

  1. Maric-Christine, fille de Marie-Thérèse. Elle gouvernait les Pays-Bas, conjointement avec son époux le prince Albert.