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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/156

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

autres ont voulu piquer la curiosité et intéresser la méchanceté de toute l’Europe.

» C’est par amour pour la vérité, et pour que rien ne troublât le plaisir que j’avais d’être toute la journée avec elle, que j’ai éclairci tous ces faits. Il n’y a qu’à voir l’impératrice, l’entendre et savoir l’histoire de sa vie pour être sûr de sa bonté, de sa justice et de son inaltérable douceur. »

La mort de Catherine causa un véritable désespoir dans tout son empire ; à Pétersbourg, le peuple répandu dans les rues sanglotait et criait : « Nous avons perdu notre mère ! »

À la cour on redoutait beaucoup la singularité du caractère de Paul Ier. Il débuta par l’idée bizarre de faire exhumer le corps de son père. Le czar Pierre fut rapporté en grande cérémonie du couvent de Newsky au château d’Hiver et déposé sur un lit de parade à côté de celui de Catherine. Le cercueil de l’impératrice était ouvert et chacun venait baiser respectueusement la main de la souveraine. Cela dura environ six semaines pendant lesquels les grands fonctionnaires et le demoiselles d’honneur se relayèrent auprès du lit. Au bout de ce temps-là l’enterrement eut