Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

et sa sœur, elle se leva et s’écria d’une voix forte :

— Trois ! ils sont bien trois !

Et elle tomba sans connaissance. La vision prophétique des trois cercueils venait de s’accomplir.

Le comte, prévenu par les Badens qui lui écrivirent. ces lugubres détails, ne put arriver que trois jours après cette terrible journée. La princesse Lubomirska accourut le lendemain. Hélène fut entourée des soins les plus tendres, mais l’affection de son mari parvint seule à lui rendre un peu de calme. Aussitôt qu’elle put s’occuper à quelque chose, elle arrangea les boucles blondes de son enfant et les serra précieusement avec la petite lettre qu’il leur avait écrite à Horwol ; elle noua l’enveloppe avec un petit ruban blanc, qui a été dénoué par nous pour la première fois et non sans émotion. Sur l’enveloppe sont écrits ces seuls mots : « Mon Alexis ! »