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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/196

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

» Il est deux heures, je suis fatigué à mourir ; demain matin je te répondrai avec clarté et j’espère que tu seras contente. Oh ! que ne puis-je réussir à t’inspirer la même confiance que j’ai en toi !… Ne me rends point responsable, ma chère Hélène, de la mine plus ou moins spirituelle que fait Prêtre ; ce qu’il y a de sûr, c’est que je n’ai aucun mystère pour toi et que tu peux te faire présenter toutes mes assignations.

» Bonsoir, Hélène, je t’aime plus que jamais dans mon imagination brûlante ; je suis auprès de toi dans cette chambre d’Horwol, je te sens, je t’embrasse, je te respire, il me faudrait le charme et le don de ton style pour t’exprimer ce que je sens ; comme je te serre contre mon sein, avec quelle force je te presse sur mon cœur qui ne palpite, qui n’existe avec délices que lorsqu’il touche au tien et qu’il reprend son amour dans ton âme !… »


LA COMTESSE HÉLÈNE AU COMTE VINCENT


« J’ai cru mourir de joie en recevant ta lettre d’Horwol ! Avec quel plaisir mêlé d’amertume je me suis rappelée cette chambre où tu m’as témoigné tant de tendresse et tant de soupçon !