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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/208

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

ne fut jamais payée. La pauvre créature sans soutien, dans la misère, ne sachant à qui demander son pain, eut l’idée bizarre de s’adresser à la comtesse. Hélène se hâta de la secourir de la façon la plus délicate et écrivit à son mari :


LA COMTESSE HÉLÈNE AU CONTE VINCENT


« Ce vendredi 18 mai.


» Magdeleine m’a écrit la lettre la plus touchante ; elle meurt ce qui s’appelle de faim ; j’ai chargé positivement Sambowski de lui payer sa pension, je lui réponds que je suis sûre que tu ignores les embarras où elle se trouve, que sachant combien elle t’interesse et que c’est ton intention, j’ai chargé Sambowski de la satisfaire, enfin j’ai tâché de la consoler et de la tranquilliser ; tu l’as aimée, c’est assez pour que son sort ne me soit pas indifférent.

» Je n’ai aucune plénipotence, ce qui me dérange en plusieurs choses, il me semble que j’avais un pressentiment de ce qui arriverait quand je l’ai pressé de m’en laisser une ; il faut bien que tu prennes un parti à cet égard.

» Tu te fâcheras de cette lettre en miniature