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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/213

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

perdre nos affaires et je ne puis plus vivre sans te voir.

» Viens, donc, mon Hélène, et viens vite pour combler les plus chers et les plus ardents désirs de mon cœur ; oh ! si tu le désirais la moitié autant que moi, que je serais heureux ! Viens donc, chère Hélène, pour recevoir des preuves de mon ardent amour, pour me prouver le tien, pour me consoler, pour me faire part de ton esprit, de ton courage, de ton activité… Je ne dois pas un sol ici ; mais de tout l’argent que j’ai emporté avec moi, il ne me resle plus que 7 ou 800 ducats ; il faut donc que tu en ramasses tant que tu pourras pour l’apporter avec toi ; je pense que Sambowski t’en aura envoyé selon mes ordres. »


On devine qu’Hélène ne se fit point prier pour quitter Kowalowka ; elle se hâta de réunir tout l’argent qu’elle put faire rentrer, ce qui fut très difficile, car la nouvelle du séquestre était parfaitement vraie et connue dans tout le pays, puis elle partit dans les premiers jours de septembre, après avoir écrit ces quelques lignes :


LA COMTESSE HÉLÈNE AU COMTE VINCENT


« J’ai rassemblé tout l’argent que j’ai pu, je