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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/219

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

extrémité que pour éviter les suites terribles de la fureur du czar s’il eût recouvré sa liberté.

Le comte Vincent apprit un des premiers la nouvelle de la mort de Paul et de l’avènement d’Alexandre ; il rentra précipitamment l’annoncer à Hélène, et ils se hâtèrent de sortir tous deux pour voir par eux-mêmes ce qui se passait dans la ville. « Il n’y avait qu’un sentiment, celui de la délivrance. Bien différent de ce qu’il s’était montré naguère à la mort de Catherine, le peuple se livrait à des démonstrations de joie et acclamait le nom du nouvel empereur, qui reçut aussitôt l’hommage de toute la noblesse : chacun semblait respirer librement après une longue angoisse. »

Alexandre se montra d’une grande bienveillance envers les Polonais, qu’il voulait s’attacher ; il leur accorda la plus grande partie de leurs requêtes. Le comte fut assez bien traité et la présence d’Hélène contribua à ce succès ; elle eut même réussi à obtenir davantage sans les négociations mal conduites au début par son mari. On ne put empêcher la saisie de Kowalowka, mais le séquestre fut levé en partie en Lithuanie.

En septembre 1801, le comte et la comtesse quittèrent Pétersbourg.