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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/221

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

de sa femme. Ce marché rendant libres toutes les terres de Lilhuanie, donnait l’espoir au comte de dégager également plus tard celles de l’Ukraine.

On avait remis la garde de Kowalowka à une jeune femme dont nous avons vu le nom dans les lettres d’Hélène : mademoiselle Karwoska. Elle jouissait de toute sa confiance. La comtesse avait peine à s’en passer et ne la quittait presque jamais : son esprit, son activité, ses talents la lui rendaient fort agréable, mais, pour le moment, sa présence était nécessaire en Ukraine.

Toutes les peines et tous les soucis que la pauvre Hélène avait pris pour rétablir la fortune de son mari agirent en sens contraire. Les économes, les intendants qu’elle avait réformés, furieux de voir leurs vols et leurs pillages découverts, se joignirent aux ennemis du comte et cabalèrent contre lui. Le Grand-Chambellan écrivait de Wilna à la comtesse :

« Bien nous en prit d’avoir remis la garde de la maison, du mobilier et de la cave à la Karwoska ; on me dit qu’aussitôt notre départ, le Sprawinck, le Popusseky n’ont cessé de faire des demandes de meubles, de vins, d’objets de la serre et de l’orangerie, jusqu’à des estampes