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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/272

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.


« 21 décembre.

» Mon mari est allé voir les Bœsner, il a ramené le président Du Montet qui a dîné ici. Après le dîner, j’ai été voir M. et madame de Boesner, j’y suis restée une couple d’heures. »


À partir de ce moment-là, il ne se passera pas un jour sans que le président vienne dîner ou passer la soirée au château. La comtesse et madame de Bœsner se voient sans cesse, le comte et le baron de même, enfin l’intimité la plus étroite s’établit entre eux.

On devine qu’après l’entrevue de Léopol, qui avait réveillé si vivement l’affection endormie d’Hélène pour sa fille, l’arrivée des Bœsner lui parut providentielle ; qui pouvait mieux lui parler d’elle, lui dépeindre son caractère, son esprit, qu’une famille au sein de laquelle elle avait vécu pendant trois ou quatre ans ?

Madame de Bœsner passait de longues heures dans la chambre de la comtesse et là, en tête à tête, Hélène la questionnait à l’aise et voyait pour ainsi dire renaître son enfant sous ses yeux.

« Sidonie était pleine de charme et d’abandon dans l’intimité, elle avait l’amabilité et le trait