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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/275

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

sœur et à son refus à la comtesse de Kinski. Le legs avait été accepté par madame de Clary et on fit reconnaîlre l’enfant comme fille du prince Charles ; elle portait le nom de Ligne, mais sans titre : Sidonie avait seule le droit de prendre celui de princesse. Les deux sœurs vivaient d’ailleurs en parfaite intelligence et s’aimaient beaucoup.

Cette nouvelle troubla Hélène à tel point, qu’une idée folle se présenta à son imagination. La petite Sidonie n’aurait-elle point été secrètement échangée contre la petite Christine. La tendresse extrême du prince de Ligne pour son fils ne lui aurait-elle pas suggéré ce moyen pour assurer un sort brillant à l’enfant qu’il aimait tendrement ?

Le comte Esterhazy rassura la comtesse, en lui expliquant que la différence d’âge entre les deux sœurs était assez grande pour rendre une telle substitution impossible ; d’ailleurs la loyauté du prince de Ligne et de la princesse de Clary écartait toute supposition de ce genre.

Sur ces entrefaites, le comte reçut la nouvelle de la levée du séquestre sur ses terres et celle de la vente de Niemirow.

« Mon mari a reçu la nouvelle que le général