Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/326

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
318
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

devenus des parents, les gens aimables des embarrassés et embarrassants, les heureux des importuns, les malheureux des seringues, voilà ce qui m’empêchera de vous suivre à Paris. Mais partout ailleurs je chercherai à revoir ma chère Sidonie en mettant à vos pieds mon tendre, inaltérable et respectueux attachement.

» Le 24 juin au plus tard (je crois même le 20), nous serons à Tœplitz. Je ne me possède pas de joie de vous y voir, comme monsieur le comte, qui me permettra de l’embrasser bien tendrement.

« Madame de Ligne est réellement touchée de votre souvenir et me charge de vous en remercier, et de vous prier d’être bien sûre de son attachement. »

Malgré les phrases polies de son mari, on voit que la princesse mère, fidèle à sa parole, restait en dehors de toute négociation. Hélène lui en garda rancune ; mais cela n’empêcha point les choses de marcher grand train, et le rendez-vous d’être pris pour le mois de juin à Tæplitz. Le comte et Hélène y devaient venir, ainsi que la Grande-Chambellane et son fils, sous prétexte de prendre les eaux. Il faut convenir que le comte