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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/357

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

un peu, car enfin tu ne voudrais pas manquer à la parole que tu lui donnes d’être à la fin de juillet à Tœplitz. Mais je crains toujours que tu ne sois arrêté plus longtemps que tu ne penses, que les Ligne ne viennent plus à Tœplitz voyant le voyage retardé, que sais-je, moi ? il me semble ne voir que contrariétés, tant je suis habituée à en éprouver de tout genre et à ne jamais voir s’accomplir ce que je souhaite. Ce qui me fait voir pourtant que mon esprit est plus calme, c’est que, dans le premier moment, les expressions de ta tendresse me paraissaient de cruelles ironies ; mon cœur blessé croyait et voulait ne plus t’aimer ; à présent, je les relis et j’y trouve de la douceur.

» Adieu, Vincent, je t’aime encore, je n’en peux plus douter ! »


Tout se passa exactement comme le comte l’avait arrangé. François, installé à Tœplitz à l’arrivée des Clary, se présenta dès le lendemain au château et écrivit aussitôt à son père quelques lignes de bonne augure, que le comte reçut à Breslau, il les envoie à Hélène, sans avoir l’air de supposer qu’elle pût être de mauvaise humeur.

« Je t’envoie un billet que je viens de recevoir