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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/360

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

les jolies choses que vous avez eu la bonté de m’envoyer ; jamais je n’ai eu tant de belles choses réunies qui soient d’un goût si parfait, le châle et le fichu sont tous deux magnifiques.

» J’ai eu un vrai chagrin de ne pas être arrivée à temps ici pour trouver monsieur de Potocki : vous croirez facilement que je désirais vivement le voir, sachant combien il vous est attaché. C’est le comte François qui m’a remis votre lettre, je je le trouve très bien, très bon et très aimable ; il a déjà fait connaissance avec nous et a l’air de ne pas être gêné dans notre société. Toute ma famille désire beaucoup renouveler connaissance avec vous, ma chère maman ; combien de fois je parle de vous avec grand-papa et ma tante Clary. Je ne leur permets pas de me laisser ignorer le moindre détail sur tout ce qui vous concerne. Je vous répète, ma chère maman, que d’être avec vous est le seul désir que je forme et que je me propose bien de contribuer autant qu’il me sera possible à votre bonheur.

» Je me plais beaucoup à Tœplitz quoique je n’y sois que depuis deux jours ; la société n’y est pas encore brillante, les environs sont si beaux qu’ils tiennent lieu de tout. Quand je pense qu’il s’en est fallu de si peu pour vous voir ici, je ne puis m’em-