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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/375

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

prise fut douce en voyant un jeune homme de l’extérieur le plus distingué, doux, aimable, n’ayant d’autre défaut qu’une timidité qui diminuait chaque jour ; elle s’aperçut de l’amour qu’elle lui inspirait, et sans en rien laisser voir, elle ne tarda pas à le partager.

Le jeune comte François avait espéré comme ses compatriotes voir renaître le royaume de Pologne. La création du duché de Varsovie abandonné au roi de Saxe détruisit leurs illusions. Ce duché se composait de la plus grande partie de la Pologne prussienne, dans laquelle étaient situées les propriétés de la comtesse Anna et de sa mère. Elles préférèrent de beaucoup ce nouveau régime au régime prussien, mais le nom de Varsoviens appliqué aux habitants du nouveau duché ne sonnait pas à leurs oreilles comme celui de Polonais. Ge changement impliquait aussi des formalités qui empêchèrent la vieille comtesse Mycielska d’accompagner sa fille à Tœplitz, la Grande-Chambellane revint seule à Dresde, et son fils partit le 24 juillet pour la ramener le 1er août. Le prince de Ligne, pendant cette courte absence, se charge de répondre aux lettres de François.