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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/414

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

En revanche, la jeunesse et la gaieté de Sidonie plaisaient fort à son beau-père, et tandis qu’Hélène et son gendre visitaient ensemble les musées et les bibliothèques, achetaient des livres et des tableaux, le comte conduisait sa bru, en élégant phaéton, à Monceau ou au Cours la Reine, Sidonie écrivait à François pendant une courte absence. « Mes succès auprès de maman sont tantôt très haut, tantôt moindres, mais en somme cela va très bien ; quant à ton père il est toujours également affable et bon pour moi. »

En mars 1808, le comte Vincent cédant aux instances de son fils qui souhaitait passionnément servir, lui permit d’entrer dans l’armée française ; il fut nommé aide de camp du maréchal Davont alors en Pologne. Sidonie voulut accompagner son mari, au moins pour quelque temps, mais il fut convenu qu’elle reviendrait auprès de sa mère aussitôt que le maréchal entrerait en campagne. Sidonie écrit de Metz à sa mère :


« 28 mars 1808.


» Je me suis levée avant tout le monde, ma bonne maman, afin d’avoir le temps de vous dire un petit mot sans retarder l’heure de notre