Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/418

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
410
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

a moyen de trouver un clavecin j’en louerai un qui me fera certainement regretter l’excellent que vous m’aviez donné à Paris.

» Je m’appliquerai à apprendre le polonais, je prendrai un maître, j’étudierai l’anglais, je verrai tout ce qu’il y a de curieux. Réjouissez-vous, ma petite maman, mes lettres vont être encore plus maussades que de coutume, je vous rendrai compte de mes leçons comme une petite fille de cinc ans : — Aujourd’hui tel maître a été content mais tel autre m’a mise en pénitence !…

» Nous sommes en fêtes pour le jour de nom de l’empereur. Il y a cu hier une pièce jouée par des officiers français. C’était une pièce de circonstance, Loute à la louange de Napoléon : sa gloire est venue sur un nuage et a posé une couronne sur le buste de l’empereur. Cela a fini par des couplets. Raoul de Montmorency en a dit deux, la soirée s’est terminée par un bal. On a eu la complaisance de louer beaucoup ma danse et mon costume.

» Personne ici ne sait danser : on ne fait que marcher, aussi le moindre petit pas fait-il beaucoup d’effet.

» Madame Davout est une très belle femme, fort polie, elle joue un grand rôle ici.