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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/434

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

ma confiance comme tu dois être sûr que tu as mon cœur. »

Il y a, paraît-il, des grâces d’état pour rassurer les amoureux. Voilà Hélène qui renaît à la vie et au bonheur parce qu’elle possède les deux billets signés. On ne peut s’empêcher de penser « au bon billet qu’a La Châtre », d’autant plus qu’hélas ! les avis officieux et les lettres anonymes contenaient la vérité. Seulement la Karwoska, plus habile que sa maîtresse, était parvenue à lui échapper deux fois. La seconde, c’est par miracle qu’elle ne fut pas surprise : une minute plus tôt Hélène la trouvait à table en face de son mari. Cette aventure divertit parfaitement le comte, en lui rappelant les beaux jours de sa jeunesse et en lui prouvant qu’ils n’étaient pas finis. Cela se lit entre les lignes dans les notes de son carnet.

Hélène, selon leurs conventions, attendit son mari à Breslau, et il se fit attendre deux mois ; enfin il la rejoignit et ils revinrent ensemble à Paris au printemps de 1810.

Peu de temps après leur retour, le duc de Saxe-Weimar, alors en séjour à Paris, donna un grand bal dans lequel on pouvait remarquer, assises