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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/444

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

sant les Français libre de choisir le gouvernement que bon leur semblerait. Une heure après, chacun dans la rue les tenait et on les lisait à haute voix.

» Bientôt on vit paraître à cheval, avec un drapeau blanc et la cocarde blanche au chapeau, ceux que je vais nommer, car il faut que leurs noms aillent à la postérité : le marquis de Lévis et son fils, M. de la Ferté, Maurice de Balaincourt, Fernand de Chabot, Thibault de Montmorency, Finguerlin, et Germain, fils d’un orfèvre[1]. Ils criaient : « Vive le roi ! » et jetaient de l’argent et des cocardes au peuple. Bientôt le nombre des gens à cheval s’augmenta jusqu’à deux cents et une foule immense demandait à grands cris des cocardes.

Seymour, en uniforme anglais, à cheval, deux sacs d’argent devant lui, ses poches remplies d’argent et son chapeau également plein d’argent tout en écus parcourut la ville, les jetant à pleines

  1. Le comte Germain, dont on parle, était le petit-fils et non pas le fils du célèbre Thomas Germain, orfèvre du roi Louis XV et échevin de la ville de Paris. Thomas Germain eut un fils directeur de la Banque de France, et père du comte Germain dont il est ici question. Le comte Germain avait été nommé chambellan et comte par Napoléon, il fut en effet, au 31 mars 1814, un des officiers qui montrèrent le plus de sympathie à la cause des Bourbons.