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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/446

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

teurs ! » les souverains répondirent en saluant : « Vive Louis XVIII ! » Je revins chez moi à six heures pour dîner, si enrouée de crier que je n’avais plus de voix.

» L’empereur Alexandre ne voulut point loger aux Tuileries, il logea chez M. de Talleyrand, qui est à la tête du gouvernement. Il est un des premiers qui ont pris la cocarde blanche et l’on assure que, depuis trois mois, son arrangement est fait avec les princes. Le soir tout était tranquille à Paris. Le matin du 1er avril, on publia la déclaration des alliés de ne plus traiter avec Bonaparte ni avec personne de sa famille et de conserver l’ancienne France dans toute son intégrité.

» Le soir, Alexandre et Frédéric-Guillaume furent à l’Opéra, ils ne voulurent point aller dans la loge royale, on la garde pour le roi ; on leur donna une loge en face. On n’a jamais vu un plus beau spectacle, ils furent reçus aux acclamations de la salle, qui, de la vie, n’a été si remplie. Bientôt les cris de : « Vive Louis XVIII ! » se firent entendre et les mouchoirs que l’on agitait en l’air, de toutes les loges, faisait le spectacle le plus imposant.

On avait compté donner le Triomphe de