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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/470

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

ne fut qu’une succession de fêtes : carrousels, chasses, représentations théâtrales, tableaux vivants, bals parés et masqués où les princes se mêlaient à la foule, se multiplièrent à l’envi. La variété des costumes, le nombre et la richesse des uniformes donnaient à Vienne une animation et un aspect inconnus jusqu’alors[1].

Le comte François faisait partie de la suite de l’empereur, et, au moment du départ de la comtesse Vincent, il vint chercher Sidonie et la conduisit à Vienne chez son grand-père.

Si le congrès avait amené à Vienne toutes les illustrations princières, diplomatiques et militaires de l’Europe ; le prince de Ligne, dernier survivant des anciennes cours, semblait être resté ici-bas tout exprès pour faire les honneurs de sa patrie d’adoption aux représentants des cours nouvelles.

Ceux qui l’avaient connu se montrèrent heureux de le retrouver, et la jeune génération témoigna un vif désir de voir de près celui dont le nom avait frappé si souvent son oreille. Cela fut

  1. « Les dépenses ordinaires du congrès s’élevèrent à 40 millions de francs. La table impériale seule coûtait 300 000 francs par jour.
    » Comte DE GARDEN. »