Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
213
LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

d’infanterie wallone et chambellan de Leurs Majestés Impériales[1].

Il y avait là de quoi satisfaire les plus hautes ambitions ; mais ce n’était pas tout, il fallait ajouter à tous ces titres la situation qu’occupait le prince de Ligne à Versailles, à Vienne et à Bruxelles, situation conquise par ses brillantes qualités personnelles. Beau, brave, généreux, chevaleresque, doué d’une imagination brillante, d’un esprit vif et prompt, et d’un naturel plein d’imprévu, aucun de ces avantages n’avait pu lui donner la moindre prétention. Tous les mémoires contemporains parlent de lui, les esprits les plus divers ; mesdames de Staël, de Genlis, le comte de Ségur, l’aventurier Casanova, l’empereur Joseph, Voltaire, l’impératrice Catherine, et bien d’autres encore, s’unissent dans un concert de louanges, où pas un mot de critique ne vient détonner. Madame de Staël termine son portrait en disant comme Eschine : « Si vous êtes étonné de ce que je vous raconte de lui, que serait-ce si vous l’aviez entendu ! » Tel était le futur beau-père d’Hélène.

Le prince Charles-Joseph avait été élevé par son

  1. Il fut plus tard créé feld-maréchal comme son père et son grand-père.