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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/258

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.


MADAME DE PAILLY
À LA PRINCESSE DE LIGNE-LUXEMBOURG


« Tout va à merveille, Madame ; vous trouverez le prince et son plénipotentiaire très contents. Nous avons mangé à diner du melon de Bel-Œil, et on a envoyé des pêches à la princesse Hélène, J’ai porté la santé du seigneur du jardin, ils vous diront le reste, et, moi, je me réjouis de l’état où je vois les choses.

» L’abbé aura tous les défauts qu’on voudra, mais il me confirme qu’on ne fait rien des sots, et tout des gens d’esprit. La jeune princesse est convertie et son bon oncle dit, en se prêtant aux expédients de l’abbé : « I] m’en coûtera trente mille livres de rente de plus, pour rendre ma nièce heureuse. Je le ferai, Madame, si vous êtes heureuse et contente. »

La princesse de Ligne-Luxembourg écrivit à sa cousine pour lui donner ces bonnes nouvelles et l’engager à arriver à Paris le plus tôt possible ; mais celle-ci ne se pressait pas, et voulait, en mère prudente, régler avant tout les questions d’intérêt et d’intérieur du futur jeune ménage, pour lequel elle redoutait certains entraînements, dont elle avait beaucoup souffert. Elle envoya de nouveau son