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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/354

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

moi pour un coup de pied dans une fourmilière. Sommes-nous autre chosc que cela, pauvres humains ! »

Pendant ce temps, le corps d’armée du maréchal Lascy[1] était entré en campagne, l’empereur commandait lui-même, et le prince Charles, qui n’avait point suivi son père en Russie, servait en qualité de major du génie.

Il ne tarda pas à se faire distinguer au siège de Sabacz, où il fut chargé du soin d’ouvrir les tranchées et diriger les batteries qui attaquaient le fort.

Le jour de l’assaut, il traversa, à l’aide d’une planche, les fossés larges et profonds qui protégeaient les abords de la forteresse, il s’élança le premier, grimpa sur la muraille, et, arrivé sur le faîte des remparts, malgré les efforts des Turcs, il donna la main aux soldats qui l’avaient suivi pour les aider à monter et entra le premier dans la ville.

  1. Joseph-François-Maurice, comte de Lascy, né à Pétersbourg 16 21 octobre 1725 et élevé à Vienne. Il était colonel lorsque éclata la guerre de Sept ans. Lesservices qu’il rendit le firent arriver rapidement aux plus hautes positions ; il se distingua pendant la campagne de 1778, et fit en 1788, avec le grade de feld-maréchal, la guerre contre les Turcs. Il mourut à Vienne, le 24 novembre 1801.