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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/401

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

« Avez-vous oublié, disait-elle, que nous nous sommes mariés par sympathie mutuelle, et non sculement par le consentement, mais le désir de nos parents ?

» Ces nœuds devaient durer toujours, le bon Dieu les a approuvés en nous donnant des enfants. Cependant vous avez été faible dans les occasions et, moi, je persévère et je persévérerai encore, persuadée que c’est mon devoir autant que mon bonheur…

» Je me rappellerai toujours que lorsque je mettais au monde François, vous étiez à genoux dans la chambre voisine, priant Dieu pour moi et pour notre enfant. Vous nous aimiez alors, et, si vous cherchiez bien dans votre cœur, vous y trouveriez encore ces deux sentiments, car ils sont ineffaçables selon moi.

» Vous voyez mon âme et mon cœur à découvert, lisez dans les vôtres ; un mot, un seul, J’oublierai tout, je l’attends avec la plus vive impatience.

» Votre très humble et très obéissante servanle.


» ANNA POTOCKA. »


Cette lettre et bien d’autres encore demeu-