Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/404

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
386
LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

L’empereur, alarmé trop tard, avait essayé d’enrayer le mouvement par d’inutiles concessions, et, sous l’empire de l’irritation violente que lui causait la défection des Flandres, il soupçonnait tous les Flamands de faire partie des révoltés. Le prince de Ligne lui-même, occupé au siège de Belgrade, ne fut pas à l’abri de son mécontentement ; c’est alors qu’il lui écrivit la lettre si dure que nous avons rapportée plus haut. Mais Joseph ne tarda pas à reconnaître l’injustice de ses soupçouns et rappela près de lui le prince de Ligne, Celui-ci se hâta d’obéir et écrivit à l’empereur celle lettre charmante :


« Belgrade, novembre 1789.


» Je suis comblé de joie de la permission que Votre Majesté vient de m’accorder d’aller me mettre à ses pieds et de rester à Vienne jusqu’à ce que je mène, en Moravie ou en Silésie, l’armée qui revient de Syrmie. Je suis plus sensible, Sire, aux grâces qu’aux disgrâces. Les soins que je n’ai cessé de donner au siège de Belgrade et la fièvre

    cienne constitution aristocratique et sacerdotale, tandis que Vonck, autre avocat, distingué par ses talents, et le général Van der Mersch dirigeaient la faction populaire.