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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/420

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

vient qu’Hélène avait quitté précipitamment Bruxelles, au moment de l’insurrection des Pays-Bas. Elle n’avait pas eu le temps d’acquitter quelques dettes contractées pour sa dépense personnelle. La princesse de Ligne écrivit à sa belle-fille la lettre suivante :


« Bruxelles, 24 février 1791.


» Comme votre mari m’avait écrit, Madame, qu’il avait consenti qu’il vous fût renvoyé tous les effets vous appartenant, à l’exception des livres dont beaucoup font déjà partie de la bibliothèque de Bel-Œil et les autres sont achetés avec la condition de les y envoyer, j’allais en ordonner l’emballage, lorsque vos créanciers, en ayant eu vent, sont venus mettre opposition, n’ayant, disent-ils, jamais eu de réponse aux lettres qu’ils vous ont fait parvenir. Ils ne veulent pas être dessaisis des effets qui leur servent de nantissement ; ce n’est qu’à ma considération, et sur la promesse que je leur ai faite de vous écrire moi-même, qu’ils veulent bien encore patienter, jusqu’au terme qu’il faut pour que cette lettre vous parvienne et que votre réponse puisse arriver.

» Je vous prie donc, Madame, si vous ne voulez pas vous exposer à voir vos effets vendus publi-