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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/484

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APPENDICE.


On voit que le luxe des habits d’homme atteignait, s’il ne dépassait, celui des habits de femme,


N° 4.


Tous les bibliophiles connaissent les ouvrages sortis des presses de Bel-Œil et de Bruxelles, appartenant au prince de Ligne. Nous avons trouvé dans les papiers de la princesse Charles quelques renseignements nouveaux sur ces livres si rares et si recherchés.

Nous pouvons affirmer que l’imprimerie de Bel-Œil fut installée à l’automne de 1780 par le prince Charles, qui s’en occupa avec beaucoup plus de suite et d’intérêt que son père. Le nombre des ouvrages connus jusqu’à ce jour est de onze, comprenant quinze volumes ; mais nous croyons qu’il doit en exister un plus grand nombre ; car l’imprimerie de Bel-Œil a fonctionné de 1781 à 1787, et les exemplaires cités dans les catalogues portent les millésimes de 1781, 1782, 1783, 1786, et 1787, et pas un n’est daté de 1784 et 1785, or, pendant ces deux années-là, le prince Charles a habité longtemps Bel-Œil, et a travaillé souvent à son imprimerie. C’est en 1784 que la princesse fit à Bel-Œil une lecture de ses mémoires d’enfant, dont son mari s’amusa beaucoup et dont il imprima quelques fragments.

Nous donnons la liste complète des ouvrages sortis des presses de Bel-Œil et de celles de l’hôtel de Ligue à Bruxelles :

1o Colette et Lucas, comédie en un acte mêlée d’ariettes. De l’imprimerie de l’auteur, chez l’auteur, 1781, in-8o de 42 pp., frontispice, vignettes et culs-de-lampe. Un exemplaire de cet opuscule mis en vente en 1782, catalogue Van Trigt, a été acheté par Mgr le duc d’Aumale. Cette