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Page:Perrin, Jean - Les Atomes, Félix Alcan, 1913.djvu/162

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L’ÉQUILIBRE STATISTIQUE DES ÉMULSIONS

horizontale d’une pile de boulets. On peut alors, ainsi qu’on s’en rend compte d’après la figure ci-contre, ou bien compter combien il y a de grains alignés dans une rangée de longueur mesurée, ou bien combien il y a de grains serrés les uns contre les autres dans une surface régulièrement couverte[1].

Du même coup, on a une vérification d’ensemble de l’uniformité des grains triés par centrifugation. Le procédé donne peut-être des nombres un peu trop forts (les rangées ne sont pas parfaites), mais il est tellement direct qu’il ne peut comporter de grosses erreurs.

B) Pesée directe des grains. — Au cours d’autres recherches, j’ai observé que, en milieu faiblement acide (1/100 normal) les grains se collent aux parois de verre sans s’agglutiner encore entre eux. À distance notable des parois, le mouvement brownien n’est pas modifié. Mais sitôt que les hasards de ce mouvement amènent un grain contre une paroi, ce grain s’immobilise et, après quelques heures, tous les grains d’une préparation microscopique d’épaisseur connue (distance du porte-objet au couvre-objet) sont fixés. On peut alors compter à loisir tous ceux qui se trouvent sur les bases d’un cylindre droit arbitraire (base dont la surface est mesurée à la chambre claire). On répète cette numération pour diverses régions de la préparation. Quand on a

  1. Avec mon émulsion la meilleure, j’ai trouvé comme rayon, 0μ,373 de la première façon (par 50 rangées de 6 à 7 grains) et 0μ,369 de la seconde (par environ 2 000 grains couvrant 10−5 cmq.).