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Page:Perrin, Jean - Les Atomes, Félix Alcan, 1913.djvu/264

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IONISATION DES GAZ

L’arrivée d’un ion du signe opposé sera, au contraire, facilitée. Une partie des poussières resteront donc ou redeviendront neutres, et un régime permanent se réalisera si la radiation ionisante continue à agir. C’est, en effet, ce qui a été constaté sur diverses fumées, d’abord neutres, quand on ionise le gaz qui les contient (de Broglie).

Un autre cas intéressant, est celui d’un gaz ionisé, débarrassé de poussières, mais saturé de vapeur d’eau. Les expériences de C. T. R. Wilson (1897) prouvent que ces ions servent de centres de condensation aux gouttelettes du nuage qui se forme quand on refroidit le gaz par une détente adiabatique.

Enfin un gaz peut se charger de gouttelettes électrisées par simple barbotage (impliquant le déchirement de pellicules liquides) au travers d’un liquide. À cette cause se rattache probablement la formation de nuages électrisés dans les gaz préparés par électrolyse, formation signalée par Townsend.

Dans un quelconque de ces cas, si l’on peut mesurer la charge prise par la goutte ou la poussière chargée, on aura la charge élémentaire. On doit à Townsend et à Thomson les premières déterminations de cette charge (1898). Townsend a opéré sur les nuages qu’entraînent les gaz de l’électrolyse, et Thomson, sur les

    culaire donne à un ion une vitesse assez grande pour qu’il puisse atteindre la région où l’attraction par influence de cette poussière l’emporte sur la répulsion. La théorie des images électriques permet un calcul précis.

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