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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 1re série, tome 33.djvu/111

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conjurant, d’autant qu’il voudroit eviter la mort, de ne se hazarder d’entreprendre le voyage de la Cour, pour quelque occasion que ce fust : et elle mesme alla en personne pour l’en detourner, ce qu’elle ne put faire : car ledict prince respondit à tous ceux qui le vouloient divertir de ce voyage, qu’il s’asseuroit tant sur les promesses du Roy et parole de la Reyne sa mere, et en la justice de sa cause, qu’il ne pensoit pas qu’il luy en peust arriver mal. Aussi est-il croyable qu’il n’estoit pas adverty des informations que le mareschal de Sainct-André avoit apportées de Lyon, par lesquelles l’on vouloit monstrer qu’il estoit chef de l’entreprise faicte sur ladicte ville de Lyon.



CHAPITRE X.


L’assignation des Estats changée de Meaux à Orleans par ceux de Guyse. Grand appareil du Roy pour son voyage d’Orleans. Raison de l’invention de faire des lieutenans generaux dans les gouvernemens des provinces du royaume. Orleans desarmé. Arrivée du Roy à Orleans, et du roy de Navarre et du prince de Condé. Le prince de Condé arresté. Le roy de Navarre observé. La dame de Roye, belle mere du prince de Condé, et autres, faicts prisonniers. Defence de rien proposer aux Estats en faveur des huguenots. Chefs d’accusation imputez au prince de Condé. Magnanimité dudict prince. Juges mandez pour luy faire son procès.


En ce temps le duc de Guise, craignant peut estre que la ville de Meaux, assignée pour tenir les Estats, ne