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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/282

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commettre quelques-uns pour régler les cas des appellations comme d’abus, réformer l’Université et y rétablir les jésuites ; ne donner plus de bénéfices ni pensions sur iceux qu’à personnes ecclésiastiques, et n’en donner plus aucune survivance ; députer des commissaires de deux ans en deux ans, pour aller sur les provinces pour recevoir les plaintes de ses sujets, et en faire procès-verbal, sans faire pour cela aucune levée sur le peuple ; d’ôter la vénalité des offices, gouvernemens et autres charges ; supprimer le droit annuel, abolir les pensions, régler les finances, et établir une chambre de justice pour la recherche des financiers.

Je fus choisi par le clergé pour porter la parole au Roi, et présenter à Sa Majesté le cahier de son ordre, et déduisis les raisons des choses desquelles il étoit composé, en la harangue suivante, laquelle je n’eusse volontiers non plus rapportée ici que celles des députés de la noblesse et du tiers-état, n’eût été que, pour ce qu’elles sont toutes trois sur un même sujet, et que j’ai essayé d’y traiter, le plus brièvement et nettement qu’il m’a été possible, tous les points résolus dans les États, il m’a semblé ne les pouvoir mieux représenter que par ce que j’en ai dit ; outre que s’il y a quelque faute de l’insérer tout entière et non les principaux chefs seulement, un équitable lecteur excusera, à mon avis, facilement si j’ai voulu rapporter en historien tout ce que j’en ai prononcé en orateur[1].

Après que j’eus ainsi parlé au Roi, le baron de Senecé présenta le cahier de la noblesse, et le prési-

  1. Voyez la harangue, tome xi de cette série, page 201.