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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/417

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d’être fait, soit pour complaire et paroître zélés, soit que, les preuves n’étant pas si entières qu’elles eussent dû être, ils désiroient tous savoir si à la question il diroit quelque chose qui confirmât la justice de leur jugement. Ce que l’on dit qu’il fit, et reconnut son crime, confessant la chose s’être passée selon qu’on l’avoit accusé.

Deux autres, qui avoient été des gardes de M. le prince, furent pris avec lui pour ce qu’ils le hantoient, mais n’ayant été trouvés coupables furent relâchés. Un des deux, nommé Vaugré, s’en alla à Soissons, espérant y être bien reçu, et là il fut pratiqué pour dire qu’on l’y avoit envoyé pour tuer le duc de Mayenne, comme nous verrons l’année suivante.

Cette accusation de Boursier fit qu’on se méfia davantage de M. le prince, et que, sur quelques soupçons que l’on eut que ses officiers, qui jusqu’alors lui avoient apprêté son manger et l’avoient servi, lui avoient mis quelques lettres dans un pâté, on les congédia tous, et ne fut plus servi que par ceux du Roi. Ensuite, le 24 de novembre, il fut mis dans un carrosse et mené à la Bastille, pour être plus assurément ; et, le 19 de décembre, le comte de Lauzières, fils du maréchal de Thémines, en la garde duquel il étoit, fut changé, et du Thiers, qui commandoit à la compagnie des chevau-légers de la Reine-mère, eut ordre de le garder avec quelques-uns de ses compagnons.

Avant finir cette année il est raisonnable que nous disions ce qui s’est passé en Italie depuis le traité d’Ast, pourquoi il ne fut point exécuté, l’assistance