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Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/621

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fasse connoître à tout le monde que, par la déclaration faite en faveur de M. le prince, le Roi n’avoit pas entendu donner lieu de blâmer ses actions en l’administration de ses affaires, en étant très-content, et reconnoissant combien elle lui avoit été utile et avantageuse.

Au lieu de pourvoir à son contentement par ce moyen si raisonnable, on lui fait connoître clairement, par le refus, qu’on veut agrandir pour sa ruine celui qu’elle avoit abaissé pour la grandeur de l’État. On lui envoie le sieur de Brantes pour l’avertir que le Roi veut achever le mariage de Monsieur avec mademoiselle de Montpensier, et faire celui de madame Henriette avec M. le comte de Soissons.

La Reine répond qu’elle n’avoit rien à dire aux volontés du Roi ; mais que, puisqu’il étoit question du mariage de ses enfans, où la nature lui donnoit un notable intérêt, elle savoit qu’il ne voudroit rien conclure qu’elle ne fût présente.

Il l’avertit encore de trois mariages qu’on propose : de mademoiselle de Bourbon avec le fils aîné du duc de Guise, de mademoiselle de Luynes avec son second, et de M. de Mercœur, fils du duc de Vendôme, avec la fille du duc de Guise.

La Reine écoute toutes ces propositions avec patience, et se porte volontairement à souffrir ce qu’elle ne peut empêcher.

Elle le prie à son tour de tenir la main à ce qu’elle touche le paiement des deniers qui lui ont été promis, à ce que les pensions que le Roi a accordées, à sa recommandation, à ses domestiques soient acquittées, à ce qu’au gouvernement de Metz il ne soit rien innové